Comment traiter la moisissure sous le lino ?

Publié le
Mis à jour le
Par Benoit

Lors d’une visite de maison à rénover, nous avons eu une surprise que nous ne sommes pas près d’oublier ! Tout semblait parfait jusqu’à ce que, par hasard, en soulevant un bout de lino dans le salon, nous découvrions… de la moisissure. 😱 Une découverte qui a changé la donne et nous a poussés à renoncer à l’achat de cette maison. Même si nous préférons les rénovations, nous privilégions les maisons saines. Ce type de problème n’est pas à prendre à la légère.

L’essentiel à retenir:

  • Causes courantes : Fuites d’eau, remontées capillaires, mauvaise ventilation ou mauvaise préparation du sol peuvent entraîner de la moisissure sous le lino.
  • Comment détecter la moisissure : Recherchez des taches, une odeur de moisi ou utilisez un humidimètre ou une caméra thermique pour localiser les problèmes.
  • Solutions : Retirer le lino, traiter l’humidité et choisir des revêtements respirants comme le liège ou le parquet pour éviter la réapparition de moisissure.

Quelles sont les raisons principales de la moisissure sous le lino ?

Fuites d’eau et infiltrations

Les fuites d’eau ou infiltrations sont parmi les causes les plus courantes de moisissure sous le lino. Elles peuvent être liées à des dégâts des eaux, des canalisations défectueuses ou une mauvaise isolation des murs ou du sol. L’eau qui s’infiltre sous le revêtement crée un environnement idéal pour le développement de moisissures, car l’humidité est piégée sous le lino et ne peut pas s’évaporer correctement.

Remontées d’humidité par capillarité

Une autre cause fréquente de moisissure sous le lino est liée aux remontées capillaires d’humidité. Cela se produit lorsque la chape du sol n’a pas été réalisée correctement, permettant à l’humidité de remonter dans le sol par effet de capillarité. Cette vapeur d’eau, piégée sous le lino, peut provoquer la condensation et, à terme, le développement de moisissures. Si vous observez ce type de problème, il est crucial de retirer le lino pour permettre à l’humidité de s’évacuer temporairement, puis de faire un diagnostic approfondi par un professionnel.

Mauvaise ventilation et humidité ambiante élevée

Une mauvaise ventilation ou une humidité ambiante trop élevée peut aggraver le problème de moisissure. Les espaces mal ventilés, comme les sous-sols ou les pièces sans fenêtres, retiennent l’humidité, favorisant ainsi l’apparition de moisissures, notamment dans les zones où le lino est posé directement sur le sol.

Préparation inadéquate du sol

Une pose réussie du lino dépend de la préparation préalable du sol. Si le sol n’a pas été correctement assaini, il peut retenir de l’humidité résiduelle, ce qui favorise l’apparition de moisissures sous le revêtement. Par “assainir”, on entend plusieurs étapes essentielles : nettoyer le sol en profondeur, le sécher complètement, et parfois appliquer un produit anti-moisissure. Si ces précautions ne sont pas prises, des résidus d’humidité ou de saleté peuvent être piégés sous le lino, créant un environnement idéal pour le développement de moisissures.

Comment détecter la moisissure sous le lino ?

La moisissure sous un revêtement comme le lino peut passer inaperçue, mais certains indices permettent de la repérer sans attendre qu’elle s’aggrave :

  • les signes visibles : sur la surface du lino, des tâches noires ou verdâtres peuvent apparaître, signalant la présence de moisissure en dessous. Vous pourriez également remarquer des boursouflures ou des zones où le lino semble se décoller du sol.
  • les indices olfactifs : une odeur de moisi ou une forte humidité ambiante peuvent indiquer un problème sous le lino. Ce type d’odeur est souvent caractéristique des moisissures.
  • les outils pour une détection non invasive : si vous suspectez un problème sans vouloir soulever tout le revêtement, certains outils tels qu’un humidimètre (mesurer du taux d’humidité dans le sol à travers le lino) ou encore mieux une caméra thermique (détecte les zones froides où l’humidité est susceptible de s’accumuler) peuvent vous aider à localiser les moisissures.

Pourquoi n’avons-nous pas acheté la maison ?

La présence de moisissure sous le lino soulevait des questions complexes sans réponse claire. Lors de notre visite, l’agent immobilier n’a pas été en mesure d’expliquer la cause du problème. Lorsque nous avons recherché les causes, nous en sommes venues au mêmes soupçons que ceux décrits au début de l’article : une dalle de rez-de-chaussée mal conçue ou défectueuse, entraînant des remontées capillaires ou un ancien (ou encore actuel?) dégât des eaux avec des conséquences encore visibles.

Sans diagnostic précis, il était impossible de déterminer si la moisissure provenait d’un défaut ponctuel ou d’un problème structurel plus grave. Résoudre un tel souci aurait nécessité de faire appel à des professionnels pour identifier l’origine de l’humidité et d’engager des travaux potentiellement coûteux et longs, comme refaire la dalle ou appliquer un traitement spécifique contre l’humidité.

Beaucoup de risques donc alors que la maison n’était même pas encore à nous. Comme nous n’avions pas prévu de refaire la dalle, nous avons décidé de renoncer à cet achat pour privilégier une maison saine, mieux adaptée à notre projet de rénovation.

Qu’aurions-nous fait si nous avions acheté la maison sans nous en apercevoir ?

Si nous n’avions pas repéré la moisissure sous le lino avant l’achat, nous aurions lancé plusieurs démarches pour résoudre ce problème. A commencer par identifier la cause de l’humidité : remontées capillaires, fuites d’eau, ou mauvaise ventilation. Un diagnostic professionnel aurait été indispensable pour définir l’origine exacte du souci.

Si la chape était en cause et qu’il n’était pas possible d’entreprendre des travaux lourds, nous aurions opté pour une solution temporaire. Le retrait du lino aurait été indispensable pour permettre au sol de respirer. Ensuite, un nettoyage minutieux de la moisissure aurait été effectué avec des produits classiques (javel, lessive Saint-Marc) ou des alternatives naturelles (vinaigre blanc, bicarbonate de soude).

alternative lino

Afin d’éviter toute réapparition, nous aurions installé un revêtement plus respirant, comme du liège ou du parquet en bois, deux matériaux naturels qui permettent une meilleure circulation de l’air et ne retiennent pas l’humidité. Bien que plus coûteux, ces matériaux auraient été notre meilleure option pour garantir un sol sain et durable.

Dans le cas d’inondation ou de dégâts des eaux, la première étape aurait été de réparer la cause (fuite, dégâts, ou infiltration) puis de sécher le sol en profondeur, en vérifiant que l’humidité n’a pas pénétré plus profondément dans la structure. Une fois cette étape achevée, nous aurions procédé au retrait du revêtement endommagé (comme le lino) et installé un revêtement respirant pour éviter que le problème ne se reproduise.

Enfin, pour garantir un environnement sain sur le long terme, nous aurions renforcé la ventilation de la pièce et utilisé un déshumidificateur pour contrôler l’humidité. Des inspections régulières auraient été nécessaires pour s’assurer que la moisissure ne revenait pas.

Voici une vidéo intéressante sur le traitement des problèmes d’humidité (bien en lien avec notre sujet!):

A propos de l'auteur
Benoit
Moi c'est Benoit (Ben pour les intimes ;-)), trentenaire devenu touche à tout par la force des choses.

Laisser un commentaire