Lors de notre récente tentative d’installation de plaques de BA13 dans notre montée d’escalier, nous avons opté pour la méthode de fixation collée, utilisant la MAP comme adhésif. Malheureusement, cette approche s’est révélée inefficace, car nous avons rapidement constaté que les plaques de placo se décollaient facilement sous la pression. Cela nous a poussés à examiner attentivement l’ensemble des plaques de plâtre de notre maison – tout en veillant à ne pas céder à la paranoïa -cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles elles pourraient bouger lorsqu’on appuie dessus.
Erreur dans la méthode de pose du placo
Placo avec fixation collée
Il faut veiller à bien respecter les étapes de poser en fixation collée.
Tout d’abord, il est recommandé d’acheter un primaire d’accrochage. Ce produit doit être appliqué sur le mur à l’aide d’un rouleau afin de faciliter l’adhésion de la MAP. Il est impératif de suivre les instructions du fabricant concernant le temps de séchage nécessaire pour obtenir une adhérence optimale.
Ensuite, pour renforcer la fixation, il est conseillé d’ajouter quelques chevilles à frapper. Ces chevilles doivent être placées au niveau des boules de MAP. Pour les localiser, il suffit de tapoter légèrement sur les plaques de BA13 concernées : leur résonance permettra de repérer précisément les endroits où placer les chevilles.
Plaques BA13 en fixation avec rails et montants
Le placo peut bouger quand on appuie dessus si les règles n’ont pas été respectées. En général, les rails qui supportent les plaques de plâtre doivent être fixés tous les 60 centimètres en largeur et tous les 30 centimètres dans le sens de la hauteur. Un écart par rapport à ces mesures peut réellement entraîner un manque de stabilité dans l’ensemble de la structure. Une fois les rails fixés, choisissez et installez vos montants en fonction de la hauteur de la cloison et du type de parement (simple ou double) envisagé. Les montants doivent être coupés à la hauteur du sol au plafond moins 1 cm. Fixez le premier montant au mur avec des chevilles, en veillant à ce qu’elles soient espacées de maximum 60 cm les unes des autres. Assurez-vous d’utiliser des chevilles suffisamment longues, surtout si votre mur est déjà doublé. S’il y a un manque de suspentes et de montants ou rails, cela peut compromettre la solidité de l’installation. Cela peut entraîner un mouvement ou un affaissement des plaques de plâtre lorsque vous appuyez dessus. Il est important de s’assurer que les montants sont présents et correctement fixés selon les spécifications recommandées pour assurer la solidité de l’installation.
Mauvais choix de matériaux
Opter pour des plaques de plâtre de qualité inférieure ou non adaptées à l’environnement dans lequel elles seront installées peut compromettre la résistance de l’ensemble.
Lors du choix des plaques de plâtre, il est essentiel de tenir compte de plusieurs facteurs, en particulier la résistance à l’humidité et la densité du matériau. Pour les pièces sujettes à l’humidité, telles que les salles de bains ou les cuisines, il faut opter pour des plaques de plâtre hydrofuges. Ces plaques sont spécialement conçues pour résister à l’exposition à l’eau, ce qui évite ainsi tout affaissement ou déformation résultant de l’humidité.
Quant à la densité, il faut savoir que du placo avec une densité plus élevée signifie généralement que la plaque de plâtre est plus lourde et plus solide. Cela contribue à une meilleure résistance à la flexion, à l’impact et à d’autres contraintes mécaniques.
Variations climatiques
Dans des climats modérés comme celui de la France, les variations climatiques, notamment pendant les périodes estivales où l’on observe de plus en plus de canicules et des conditions sèches, peuvent influencer les plaques de plâtre et provoquer des problèmes de stabilité. Une période sèche peut entraîner une réduction de l’humidité dans l’air et dans les matériaux de construction, ce qui peut causer une contraction des plaques de plâtre. Cette contraction peut entraîner des fissures, en particulier si les plaques de plâtre sont mal fixées ou si elles sont installées sur des surfaces instables. De manière générale, les variations de températures peuvent provoquer une dilatation ou une contraction des matériaux. En cas d’humidité excessive également, cela peut avoir un impact sur la stabilité des plaques de plâtre.
Défauts structuraux du support au placo
Même si le support semble initialement régulier s’il a des défauts cela peut compromettre la stabilité du placo. Ces défauts peuvent comprendre des irrégularités cachées, des points faibles ou des déformations dans la structure sous-jacente. Par exemple, des poutres mal alignées, des montants déformés ou des points faibles dans la charpente peuvent compromettre la stabilité et la planéité du support sur lequel les plaques de plâtre sont fixées. Elles peuvent donc se plier ou se déformer.
Légère flexion admissible
Malgré la régularité apparente du support du placo en termes d’espacement, il est tout à fait possible qu’une légère flexion survienne. Cette flexion peut être attribuée à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la souplesse inhérente des plaques de placo peut entraîner une légère courbure, même lorsqu’elles sont solidement fixées au support, surtout sur de vastes surfaces. De plus, les variations de température et d’humidité peuvent également influencer la flexibilité des matériaux de construction, y compris le placo, provoquant ainsi une expansion ou une contraction minime, pouvant être perceptible sous forme de flexion. Enfin, la qualité de la fixation joue un rôle crucial ; une fixation insuffisante des plaques de plâtre peut contribuer à cette flexion.
Quelles solutions pour mon placo bouge quand j’appuie dessus?
En cas de doute concernant la stabilité ou l’intégrité des plaques de plâtre, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel du bâtiment ou à un artisan qualifié. Ce spécialiste pourra évaluer attentivement la situation et fournir des conseils personnalisés en fonction des circonstances spécifiques.
Si le professionnel identifie des problèmes significatifs de qualité du travail fourni ou des dommages graves aux plaques de plâtre, il peut recommander de retirer et de recommencer le placo dans la pièce ou la zone en question.
Refaire le placo offre l’opportunité de corriger les problèmes sous-jacents, tels que des fixations inadéquates, des défauts structurels ou des erreurs d’installation. Cela permet également de s’assurer que la nouvelle installation est conforme aux normes en vigueur.
Pour ceux qui s’y connaissent, voici en vrac ces points d’attention :
- Investir dans des plaques de plâtre de qualité, labellisées NF, qui sont généralement plus dures et plus résistantes.
- Si le placo est réalisé avec rail, lors de l’insertion d’isolant et du passage des gaines il faut dégager l’isolant pour éviter de créer des surépaisseurs qui pourraient compromettre la stabilité.
- Pour les cloisons, au niveau des jonctions des plaques sur la structure de la cloison, il est recommandé de les disposer de manière à ce que les bords des plaques adjacentes ne se rejoignent pas sur la même ligne.
- Pour les doublages placo sur mur, il est recommandé d’installer des appuis intermédiaires entre le mur existant et les montants métalliques lors de la pose de plaques de plâtre en doublage sur un mur. Ces appuis intermédiaires servent à répartir la charge et à renforcer la structure,
- Renforcer les montants M48 en les doublant par paire et en les vissant avec des vis autoforeuses (TRPF 13) tous les 40 cm pour assurer une fixation solide.
Pour notre cas particulier, ayant opté pour la méthode de fixation collée, nous avons suivi les conseils d’un professionnel et décidé de retirer le placo existant pour recommencer le processus d’installation. Grâce à l’utilisation d’un primaire d’accrochage approprié, nous avons constaté une amélioration significative de l’adhésion et de la stabilité des plaques de plâtre.
Ci-dessous une vidéo que j’ai trouvé particulièrement intéressante sur ce sujet: