Les impatiens, ces plantes souvent appréciées pour la vivacité et l’intensité de leurs couleurs, ajoutent une touche enchanteresse et joyeuse à nos espaces extérieurs. Mais alors que les jours raccourcissent et que les premières sensations hivernales se font sentir, il devient essentiel de prendre des mesures pour protéger ces belles plantes des conditions climatiques rigoureuses.
Qui sont les impatiens ?
Appartenant à la famille des Balsaminacées, les impatiens, également connues sous le nom d’impatientes, regroupent de nombreuses variétés. Ce nom a été choisi en raison du comportement particulier de la plante lors de la projection de ses graines. En effet, lorsque les capsules de graines mûrissent, elles deviennent sensibles au toucher. Un simple effleurement déclenche l’explosion de la capsule comme un ressort, propulsant les graines à une certaine distance, parfois de plusieurs mètres selon la variété. C’est cette action dynamique qui a valu aux impatiens le nom populaire d'”impatients”. Cette caractéristique explique pourquoi certaines impatiens peuvent devenir envahissantes, posant des problèmes dans certaines régions.
Avec plus de 1099 taxons (espèce, variété, ou sous-espèce) , les impatiens sont uniques en raison de leur diversité. Voici quelques exemples de de la richesse de ce genre floral :
L’impatiens auricoma des Comores, souvent appelée “impatience jaune” ou même “or de la jungle”. Celle-ci, moins commune, est une belle plante d’intérieur exigeant une température minimale de 20 degrés, bien que garder la plante d’une année à l’autre puisse être un défi.
L’impatiens niamniamensis, originaire de l’est de l’Afrique et souvent appelée “bec de perroquet” ou “impatiens de Zanzibar”, est une vivace à feuillage persistant exclusivement cultivée en intérieur en raison de ses besoins de chaleur (minimum 15 degrés). Cette plante, fleurissant toute l’année, peut trouver sa place dans un coin ombragé et protégé des vents dans le jardin entre mai et septembre. Ses grandes tiges atteignent jusqu’à 1 mètre de hauteur, avec des fleurs en forme d’entonnoir aux tons jaune et rouge. Le terreau doit être riche, mais il convient de faire preuve de modération dans l’arrosage, car les tiges sont gorgées de sucs.
En 2017, l’impatiens glandulifera est devenue préoccupante en raison de sa forte invasivité, entraînant son inscription sur la liste des espèces exotiques envahissantes interdites dans l’UE. Cette variété particulière projette ses graines jusqu’à 6 mètres de distance, justifiant l’interdiction de son importation, de sa commercialisation, de sa plantation et de sa libération dans la nature.
Parmi les variétés cultivées régulièrement, l’hybride impatiens walleriana et l’impatiens de Nouvelle-Guinée sont particulièrement appréciés. L’impatiens de Nouvelle-Guinée prospère sous le plein soleil, tandis que la variété walleriana est une plante annuelle bien adaptée à l’ombre.
Les spécimens du commerce sont souvent compacts, soigneusement travaillés pour obtenir une silhouette trapue, et sont cultivés comme des plantes saisonnières. Ils conviennent aussi bien à un emplacement en plein soleil qu’en mi-ombre, voire en plante d’intérieur. Leur attrait réside dans leur diversité de couleurs, leurs feuillages panachés, décoratifs, et leur capacité à offrir une longue floraison. C’est à ces derniers, généralement vendus sous l’appellation de la variété des impatiens de Nouvelle-Guinée, que nous allons consacrer notre attention pour répondre à la question : “Comment conserver les impatiens en hiver?”.
Impatiens de Nouvelle-Guinée: comment les conserver en hiver?
Dans quoi faut-il les conserver?
Les impatiens de Nouvelle-Guinée sont des plantes vivaces mais non rustiques. Mais qu’est-ce que cela signifie? Être vivace implique qu’elles peuvent survivre et repousser pendant plusieurs années. Cependant, en tant que plantes non rustiques, elles ne sont pas adaptées pour résister aux conditions hivernales rigoureuses sans protection.
Ces impatiens seront donc sensibles au froid et survivront uniquement dans les régions au climat modéré. Dans les zones plus froides, elles nécessitent un abri et une température constante. Il est donc recommandé de les rentrer à l’intérieur pour les protéger du froid hivernal. Ainsi, lorsqu’elles sont installées dans des plates-bandes en été, il est donc recommandé de les arracher et de les rempoter pour les préserver du froid hivernal. La plante doit être placée dans un pot de taille modérée, légèrement plus étroit que la touffe de feuillage. Ce choix de pot plus restreint favorise un séchage du substrat entre deux arrosages, contribuant ainsi à minimiser les risques de pourriture des racines. Au moment de l’arrachage, veillez à conserver une motte de terre autour des racines pour limiter les dommages. Lorsqu’elles sont en pot, vous n’avez tout simplement qu’à rentrer le pot.
Où faut-il les conserver?
Pour les rentrer, deux options s’offrent à vous : la première consiste à les installer dans une serre ou une véranda moyennement chauffée, tandis que la seconde les place à l’intérieur de la maison.
Pour la première option, en serre ou véranda, choisissez un emplacement clair mais non ensoleillé.
Pour la seconde option, l’impatience de Nouvelle-Guinée exigera davantage de lumière pour maintenir sa floraison, tolérant même le soleil du matin en hiver. Il est donc conseillé de la positionner près d’une fenêtre.
Quel arrosage?
En hiver, les arrosages doivent être modérés, intervenant lorsque la surface du substrat s’assèche. La fréquence pendant la période de repos hivernal est généralement d’environ une fois par mois. L’utilisation d’un engrais liquide adapté aux plantes fleuries, géraniums ou tomates tous les deux ou trois arrosages est recommandée.
Quelle que soit l’option choisie, il est essentiel de pulvériser fréquemment de l’eau douce non calcaire sur et sous les feuilles, surtout dans des intérieurs très chauffés, pour éviter les attaques d’araignées rouges. Par ailleurs, le groupe de pots ou de conteneurs dans lesquels les impatiens sont plantées peut être placé sur un plateau rempli de billes d’argile expansée et d’eau. Cette configuration permet de créer un environnement favorable en maintenant une humidité constante autour des plantes, tout en évitant que la base des pots ne soit en contact direct avec l’eau. Cela aide à prévenir la prolifération d’araignées rouges et à assurer un microclimat adapté pour les impatiens de Nouvelle-Guinée.
Pensez à vous assurer que l’excès d’eau ne stagne pas autour des racines, car cela pourrait causer des problèmes de pourriture.
