Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vouloir poser un portail et de vous rendre compte que la largeur entre vos deux piliers est trop juste ? Nous, ça nous est arrivé, et franchement, on était vraiment dégoûtés. Pourtant, on avait pris nos mesures au millimètre près, mais une fois le portail livré, impossible de le faire rentrer correctement. C’est là qu’on a réalisé qu’on n’était pas les seuls à vivre cette galère ! Ce genre de mésaventure arrive bien plus souvent qu’on ne le croit. Heureusement, il existe des solutions, et on vous les présente ici.
Pourquoi la largeur entre piliers est souvent mal calculée ?
Les pièges des notices techniques
Les notices techniques des portails donnent souvent des dimensions standard, théoriques, mais il est important de rester vigilant. L’expérience vécue nous a montré qu’il y a parfois un écart entre l’ouverture nécessaire entre les deux piliers mentionnée sur le site lors de la commande et l’ouverture réelle du portail une fois déballé. Cela peut avoir un impact direct sur la largeur de vos piliers. Heureusement, on avait prévu de sortir le portail avec notre maçon pour vérifier la taille réelle avant de sceller les piliers. Cette simple précaution nous a évité une grosse galère.
L’erreur humaine
Bien sûr, ce n’est pas seulement la notice qui peut induire une erreur. Entre des piliers légèrement inclinés, un enduit épais ou une dalle qui n’est pas parfaitement droite, ces petites erreurs de mesure peuvent rapidement devenir un casse-tête. On n’est pas censé se tromper, mais il arrive parfois qu’on sous-estime l’importance d’une précision au centimètre près dans l’installation d’un portail. C’est pourquoi il est essentiel de prendre en compte les spécificités du terrain et de vérifier chaque étape avant de finaliser l’installation..
Quels sont les jeux à respecter selon le type de portail ?
Une erreur fréquente quand on installe un portail, c’est de le caler “juste”, sans prévoir les fameux jeux de fonctionnement. Et pourtant, ce sont eux qui permettent au portail de s’ouvrir et se fermer sans frotter ni forcer, même avec les variations de température ou les mouvements naturels du terrain.
Portail battant ou coulissant : deux logiques différentes
- Portail battant : Il faut prévoir un jeu latéral de 2 à 3 cm de chaque côté pour les gonds ou paumelles, ainsi qu’un jeu en bas de 4 à 5 cm (voire plus si le terrain est en pente ou irrégulier) pour éviter les frottements.
En hauteur, un espace de 3 à 5 cm au-dessus du portail est recommandé si vous installez une traverse ou une motorisation. - Portail coulissant : Ici, le jeu latéral est encore plus important : 8 à 10 cm minimum de dégagement total à gauche ou à droite, selon le sens d’ouverture, pour permettre le passage complet du portail. Il faut aussi prévoir une longueur de refoulement équivalente à la largeur entre piliers + environ 30 cm, afin de loger le portail quand il est ouvert.
Au sol, prévoyez 3 à 5 cm pour le rail et éviter tout obstacle (gravier, herbe…). Le jeu mal pris en compte Une autre erreur fréquente lors de l’installation d’un portail est de ne pas prévoir suffisamment de jeu entre le portail et les piliers. Ce jeu est essentiel pour garantir le bon fonctionnement du portail, qu’il soit battant ou coulissant. Si on essaie de caler le portail trop “juste”, sans laisser l’espace nécessaire pour le mouvement, cela peut créer des frottements, des blocages, voire des problèmes de fonctionnement à long terme. Un manque de jeu latéral ou en bas peut faire en sorte que les battants frottent contre les piliers ou que le portail coulisse mal, surtout avec les variations de température ou les mouvements naturels du terrain. Cela peut réduire l’espace disponible entre les piliers, rendant l’installation encore plus délicate. Quelques références de jeu : - Portail battant : Prévoir un jeu latéral de 2 à 3 cm de chaque côté et un jeu en bas de 4 à 5 cm, voire plus si le terrain est irrégulier.
- Portail coulissant : Laisser un dégagement latéral d’au moins 8 à 10 cm de chaque côté et prévoir 3 à 5 cm au sol pour le rail.
Cette erreur est souvent négligée au moment de la planification, mais elle peut entraîner de grandes complications si elle est ignorée.
🛠️ Astuce : toujours tester à blanc les ouvertures avec des cales ou une planche de gabarit, surtout pour les portails motorisés. Vous éviterez bien des erreurs et des recoupes inutiles !
Quelles solutions quand la largeur entre piliers est trop petite ?
Changer de portail pour un modèle sur-mesure ?
Se rendre compte que la largeur entre les piliers est trop juste au moment de l’installation, c’est une galère que personne ne souhaite vivre. Et pourtant, c’est plus fréquent qu’on ne le croit. Si aucune solution n’arrive à compenser le manque de centimètres, la tentation de choisir un portail sur-mesure se pose souvent.
Aujourd’hui, bien que les fabricants proposent des portails sur-mesure, notamment en aluminium ou PVC, l’option peut rapidement devenir un frein. Les coûts ont bien augmenté ces dernières années, et en fonction de la finition et du matériau choisi, on peut facilement s’attendre à une différence de prix de 30 à 40 %, voire plus. Sans parler des délais qui, même si raisonnables (souvent entre 3 et 6 semaines), peuvent ajouter du stress si vous avez déjà acheté et reçu un portail standard.
Dans ce cas, la question devient encore plus délicate : faut-il revendre le portail déjà acheté ? Le garder pour un autre projet ? Ou tenter une transformation, avec tous les risques que cela comporte ? C’est un dilemme qui demande réflexion, surtout si la solution du sur-mesure semble trop coûteuse par rapport aux alternatives.
Réduire la largeur du portail ?
Quand la largeur entre piliers est trop petite de seulement quelques centimètres, la tentation est grande de vouloir “gratter” un peu quelque part. Et dans certains cas, c’est tout à fait envisageable — à condition de savoir où et comment.
La première idée, c’est de regarder si le portail lui-même peut être modifié. Sur certains modèles en aluminium ou en PVC, il est parfois possible de recouper légèrement les vantaux (notamment en partie basse ou au niveau des traverses latérales). Mais attention : cela dépend de la conception du portail. Certains profils sont creux ou renforcés, et une découpe pourrait fragiliser l’ensemble ou nuire à la symétrie. Avant toute tentative, mieux vaut vérifier avec le fabricant, ou à défaut, démonter proprement le cache pour voir comment la structure est faite.
Grignoter quelques centimètres sur les piliers ?
Souvent, la vraie marge de manœuvre se trouve plutôt côté piliers. De nombreux bricoleurs témoignent avoir grignoté quelques centimètres au lapidaire (ou disqueuse) sur un ou deux piliers en béton. Tailler 1 à 3 cm sur la largeur d’un poteau bien sec et bien stable peut suffire à faire passer le portail sans avoir à tout casser. C’est une solution de “dépannage propre”, à condition de travailler droit, d’utiliser les bons outils, et de s’assurer que le gond pourra tout de même être bien fixé.
Quand les piliers sont en brique ou en pierre, la recoupe est possible aussi, mais demande plus de précautions. Et si les piliers sont déjà endommagés, fissurés ou mal scellés, il vaut parfois mieux envisager une réfection complète.
Dans ce cas, on peut démonter les piliers pour les reconstruire à la bonne largeur ou recoffrer une partie, en conservant le cœur du pilier mais en modifiant l’enrobage (en bois, béton, parement…).
Cette solution permet aussi d’intégrer des réservations spécifiques pour les gonds ou les platines, ce qui simplifie l’installation et améliore la solidité de l’ensemble.

Déporter les gonds ou inverser l’ouverture ?
Quand la largeur entre les piliers est trop juste, il est naturel de chercher des solutions sans tout casser. Une option qu’on retrouve souvent, c’est de jouer sur la fixation des gonds pour “gagner” quelques centimètres et permettre au portail de s’ouvrir correctement.
Dans certains cas, il est possible de déporter les gonds en choisissant des modèles plus longs, à visser sur la face extérieure du pilier. Cette astuce permet de reculer légèrement le point de rotation du vantail, ce qui peut suffire à faire passer le portail sans modifier les piliers ou le portail lui-même.
Mais attention, cette solution n’est pas magique. Plus le gond est long, plus la portée augmente — et donc plus le risque de déformation ou d’affaissement est réel. Pour éviter cela, il faut impérativement choisir des gonds robustes, bien épais, et si possible renforcés. Sur certains forums, des bricoleurs conseillent même de souder une platine ou un fer plat de 10 mm pour solidifier l’ensemble. C’est plus contraignant, mais bien plus fiable qu’un simple gond rallongé par coulissement.
Enfin, si la configuration du terrain le permet, il peut être intéressant d’envisager d’inverser le sens d’ouverture du portail (ouvrir vers l’intérieur ou l’extérieur, en poussant ou tirant), ce qui peut parfois tout débloquer… à condition bien sûr de rester dans les règles d’urbanisme et de sécurité (notamment ne pas empiéter sur la voie publique).
Utiliser des fixations spécifiques : l’astuce qui change tout
Quand l’espace entre les piliers est trop juste, mais qu’on ne peut (ou ne veut) pas modifier ni le portail ni les piliers, il reste une solution bien plus simple qu’on ne pense : changer la manière de fixer le portail.
Plutôt que de poser les gonds ou les platines en façade des piliers, il est parfois possible de les fixer en applique intérieure (ou inversement), à l’aide de pattes de fixation spécifiques, d’équerres métalliques ou de platines déportées. Ces accessoires permettent de décaler légèrement l’axe d’ouverture du portail, ce qui peut suffire à gagner 2 à 4 cm par côté. Et dans certains cas, c’est juste ce qu’il faut pour que ça passe.
👉 Exemple concret : un utilisateur sur un forum a remplacé les gonds fournis par des pattes en L renforcées, vissées sur la face intérieure du pilier. Résultat : il a gagné 5 cm sans toucher ni au portail ni aux piliers.
Ce type de montage demande évidemment un bon ancrage (chevilles longues ou scellement chimique), et une vérification de la solidité de la fixation si le portail est lourd ou motorisé. Mais bien réalisé, c’est une solution rapide à mettre en œuvre, économique (pas besoin de tout changer) et très propre visuellement, surtout si les équerres sont peintes ou intégrées discrètement.
À noter : cette solution fonctionne particulièrement bien pour les portails battants en alu ou PVC, qui sont plus légers.
Réduire la largeur du portail : une solution pour les bricoleurs avertis ?
Si la largeur entre vos piliers est légèrement trop petite pour votre portail, il est parfois possible de “grignoter” quelques centimètres pour ajuster le tout. Cependant, cette opération délicate demande des compétences en bricolage et un équipement approprié. Voici ce que vous devez savoir avant de vous lancer.
Les outils nécessaires
- Meuleuse d’angle (attention, outil puissant et dangereux)
- Poste à souder (si besoin de ressouder des parties du portail)
- Mètre et crayon pour des mesures précises
- Équipements de sécurité (gants, lunettes, casque anti-bruit)
Les étapes pour réduire la largeur du portail
- Mesurez soigneusement : Avant toute action, assurez-vous que les mesures sont exactes, tant entre les piliers que les charnières. Vous ne voulez pas vous retrouver avec un vantail trop court !
- Choisissez l’endroit de la coupe : Optez pour une zone discrète du portail, de préférence là où il y a peu de motifs décoratifs, pour ne pas altérer l’esthétique.
- Démontez les éléments nécessaires : Selon le modèle de portail (par exemple, en fer forgé), il pourrait être nécessaire de retirer certaines plaques ou barreaux avant de procéder à la coupe.
- Coupez proprement : Utilisez la meuleuse d’angle pour effectuer une coupe droite et propre. Veillez à respecter les mesures et à procéder avec prudence.
- Ressoude les éléments coupés : Après la découpe, il faudra ressouder les parties découpées pour maintenir la solidité du portail.
- Remontage et vérification : Avant de remettre le portail en place, revérifiez les mesures pour garantir un ajustement parfait.
Le conseil de sécurité : La meuleuse d’angle est un outil puissant et potentiellement dangereux. Si vous n’êtes pas habitué à l’utiliser, assurez-vous de bien comprendre son fonctionnement et de porter systématiquement des équipements de protection.
Cette solution est idéale si vous avez de bonnes compétences en bricolage. Si vous avez des doutes ou si l’opération vous semble trop risquée, il est préférable de faire appel à un professionnel.