Quelles sont les 4 fausses idées reçues sur les panneaux photovoltaïques ?

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Par Benoit

Les panneaux photovoltaïques suscitent un intérêt croissant dans la transition énergétique. Pourtant, de nombreuses idées reçues persistent à leur sujet, freinant parfois l’adoption de cette technologie. En 2024, la production d’énergie solaire en France a atteint 19 TWh, représentant 4,3% de la production électrique nationale. Il est temps de démystifier certaines croyances tenaces sur ces installations qui gagnent en popularité dans les projets de rénovation énergétique.

L’essentiel à retenir:

  • Les panneaux photovoltaïques fonctionnent même dans les régions peu ensoleillées.
  • Leur rentabilité se réalise souvent en moins de 15 ans, bien avant 20 ans.
  • L’entretien est simple et les modèles modernes s’intègrent esthétiquement aux maisons.

1 – Les panneaux photovoltaïques ne fonctionnent que dans le sud de la France

Cette affirmation est l’un des mythes les plus répandus concernant l’énergie solaire. En réalité, les panneaux photovoltaïques captent la lumière du soleil et non sa chaleur. Ils peuvent donc fonctionner efficacement même dans les régions moins ensoleillées ou par temps nuageux.
L’exemple le plus frappant vient de notre voisin allemand. Malgré un ensoleillement moindre que la France, l’Allemagne produit trois fois plus d’électricité photovoltaïque – précisément 50 000 GWh contre 15 000 GWh pour la France en 2021. Cette différence significative atteste que l’efficacité des installations solaires dépend davantage des politiques énergétiques que des conditions climatiques.

On croit d’ailleurs souvent que les panneaux doivent impérativement être orientés plein sud. Si cette orientation optimise effectivement le rendement, les installations orientées sud-est ou sud-ouest offrent également des performances très satisfaisantes. Pour les toitures moins bien exposées, des alternatives existent comme les installations au sol, les pergolas solaires ou les abris de voiture équipés.

Beaucoup de propriétaires hésitent encore à franchir le pas, pensant que leur région n’est pas assez ensoleillée pour accueillir des panneaux photovoltaïques. Pourtant, cette solution s’intègre parfaitement dans un projet global d’amélioration énergétique, quelle que soit la zone géographique.

2 – C’est trop cher et ça ne devient rentable qu’après 20 ans

La rentabilité des panneaux solaires est souvent remise en question. Pourtant, cette idée reçue ne tient pas face aux données actuelles, à condition de bien comprendre les paramètres en jeu. En moyenne, la durée de vie d’une installation photovoltaïque dépasse 25 ans, et les performances restent stables : après 25 ans, les panneaux conservent environ 80 % de leur capacité de production.

Le retour sur investissement dépend de plusieurs critères : surface disponible, niveau d’ensoleillement, choix de l’installateur, aides locales ou nationales, et surtout taux d’autoconsommation. Dans des conditions favorables, une installation de 6 kWc peut être amortie entre 10 et 15 ans, voire un peu moins si l’on bénéficie d’aides ou d’un bon tarif de rachat.

Autre point important : le temps de retour énergétique. C’est le délai nécessaire pour qu’un panneau produise autant d’énergie que celle utilisée pour sa fabrication, son transport et son installation. En France, il est estimé entre 1,5 et 3 ans selon l’ADEME et d’autres organismes internationaux, un chiffre qui témoigne d’un excellent rendement écologique sur toute la durée de vie du système. Aero Solutions, installateur de panneaux photovoltaïques au Mans, propose des solutions adaptées à différents budgets et configurations de toiture.

Contrairement à une autre croyance répandue, il n’est pas indispensable d’installer une batterie pour atteindre la rentabilité. L’électricité non consommée peut être injectée dans le réseau et revendue, ce qui permet de générer des revenus complémentaires. De plus, de nombreuses offres s’adaptent aujourd’hui à des budgets variés, avec des installations évolutives en fonction de la configuration du logement.

panneaux photovoltaiques toit exemple

3 – Les panneaux solaires, c’est moche sur une maison

L’aspect visuel des installations photovoltaïques a longtemps freiné leur adoption. Mais cette idée reçue a aujourd’hui de moins en moins lieu d’être grâce aux avancées technologiques. Les panneaux modernes sont plus plats, plus discrets, et s’intègrent bien mieux aux lignes architecturales des maisons.
Les fabricants proposent désormais des modèles adaptés à différents styles de construction : certains imitent l’apparence des tuiles traditionnelles, d’autres se présentent sous forme de plaques de verre transparent pour couvrir des vérandas sans bloquer la lumière. Des solutions tout-en-un, comme les toitures photovoltaïques, permettent même de remplacer complètement une couverture classique par une surface productrice d’énergie.
Autre alternative esthétique : les carports ou pergolas solaires, qui permettent de produire de l’électricité sans modifier l’apparence du toit. Ces structures valorisent la maison tout en combinant utilité et élégance.

4 – Les panneaux photovoltaïques sont difficiles à entretenir

Contrairement à ce que l’on pense souvent, l’entretien des panneaux solaires est simple et peu contraignant. Dans la majorité des cas, un nettoyage une à deux fois par an avec de l’eau claire suffit. La pluie naturelle contribue même à maintenir les panneaux propres.
Pour une installation résidentielle classique, une vérification tous les 10 ans est largement suffisante. Pour les systèmes plus grands, un contrôle annuel peut être recommandé, mais les technologies actuelles permettent un suivi à distance efficace, avec détection rapide en cas de souci.
Faire appel à un professionnel tous les deux ans peut être un bon réflexe pour garantir le bon fonctionnement de l’installation, notamment au niveau des connexions électriques.

En déconstruisant ces idées reçues, on découvre une réalité bien plus favorable : les panneaux photovoltaïques sont aujourd’hui à la fois efficaces, discrets et durables. Recyclables à plus de 95 %, ils s’inscrivent pleinement dans une démarche écologique. Le verre (75 à 80 % du panneau), l’aluminium, le cuivre et le silicium peuvent être réutilisés, ce dernier jusqu’à quatre fois.
Et côté santé, pas de panique : les panneaux n’émettent pas de rayonnements dangereux. À plus d’un mètre, les champs électromagnétiques générés sont comparables à ceux de nos appareils quotidiens comme les ordinateurs ou les routeurs Wi-Fi.

A propos de l'auteur
Benoit
Moi c'est Benoit (Ben pour les intimes ;-)), trentenaire devenu touche à tout par la force des choses.

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