Lors de la visite de notre future maison, j’ai pris le temps d’observer notre jardin et j’avais été directement attiré par deux choses: le saule crevette qui avait les feuilles marrons et un prunier sauvage qui semblait avoir des prunes qui ne demandaient qu’à être cueillies. La tentation était grande pour Ben et moi qui sommes très gourmands. Dès que nous sommes rentrés à la maison, j’ai fait quelques recherches pour découvrir si les prunes sauvages étaient sûres à consommer, ou si, dit autrement, elles n’étaient pas toxiques et donc comestibles.
Qu’est ce qu’un arbre sauvage?
Autant le terme “prunier” est familier et presque rassurant lorsqu’il s’agit de sa comestibilité, autant l’ajout de “sauvage” surprend. Il évoque l’idée d’un fruit cueilli dans des conditions sauvages, un peu comme lorsque l’on se lance dans la cueillette de champignons en forêt. Ce qui sous-entend que cela comporte un risque.
En réalité, le prunier sauvage, indique une plante qui pousse naturellement dans son environnement sans intervention humaine directe. Il se développe dans divers habitats naturels, tels que les lisières de forêts, les prairies, les bords de route, et même parfois dans les jardins abandonnés. Le terme “sauvage” dans “prunier sauvage” souligne donc que cette plante n’a pas été cultivée intentionnellement par l’homme, mais qu’elle pousse spontanément dans la nature. Beaucoup en découvrent et en dégustent durant une balade.
Qu’est ce que le prunier sauvage?
Le prunier sauvage, également connu sous le nom scientifique de Prunus, offre une variété fascinante de spécimens, chacun avec ses propres caractéristiques distinctes. Parmi les plus répandus figure le prunelier (Prunus spinosa ou épine noire), qui produit les célèbres prunelles âpres et astringente avant les gelées et dont le goût acidulé et sucré ressort après les gelées. Ces petites prunes bleues-noir, appelées prunelles, sont souvent utilisées pour la confection de liqueurs, compotes et confitures.
Une autre variété courante est le Prunus cerasifera (Prunier Myrobolan Cerasifera), qui porte des prunes de jaunes ou rouges / violettes. Ces prunes sont généralement mûres lorsqu’elles prennent une teinte bien jaune.
Le prunelier est bon à toutes les saisons. Ces fruits sucrés peuvent donc être consommés frais ou utilisés dans une variété de recettes, généralement de la compote ou des confitures.
Les prunes bien mûres ont tendance à tomber facilement dès qu’on les effleure. Ainsi, il est conseillé de les cueillir doucement en tenant fermement la branche avec les deux mains et en détachant les prunes avec précaution à l’aide des pouces et des index. Il est judicieux de procéder à un premier tri pour éliminer les prunes qui ne sont pas suffisamment mûres, car elles peuvent être trop acides et affecter la qualité des confitures préparées avec ces fruits.
La prunelle est-elle toxique?
Les prunelles sont généralement considérées comme comestibles. Malgré leur aspect parfois peu attrayant et leur goût variable en fonction de divers facteurs tels que le degré de maturité et la variété de prunier, les prunelles peuvent être consommées en toute sécurité par ceux qui apprécient leur saveur unique. Bien que certaines puissent trouver leur goût un peu astringent ou acide, d’autres les apprécient pour leur utilisation dans la préparation de confitures, de gelées ou même pour une consommation directe. En cas de doute, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un professionnel.
Recette confiture de prune sauvage
Je vous proposer une recette simple pour faire de la confiture de prunes sauvages :
Ingrédients :
- 1 kg de prunes sauvages bien mûres
- 500 g de sucre cristallisé
- Jus de 1/2 citron
- 1 bâton de cannelle (facultatif)
- 1/2 cuillère à café d’extrait de vanille (facultatif)
Instructions :
- Lavez soigneusement les prunes sauvages, retirez les noyaux et coupez-les en morceaux. Vous pouvez également laisser quelques prunes entières pour ajouter de la texture à la confiture si vous le souhaitez.
- Dans une grande casserole, combinez les prunes coupées en morceaux, le sucre cristallisé et le jus de citron. Si vous voulez, ajoutez également le bâton de cannelle et l’extrait de vanille pour parfumer la confiture.
- Portez le mélange à ébullition sur feu moyen-élevé, en remuant constamment pour dissoudre le sucre.
- Une fois que le mélange boue, réduisez le feu à moyen et laissez mijoter pendant environ 30 à 40 minutes, en remuant fréquemment. La confiture épaissira et prendra une belle couleur.
- Pendant la cuisson, retirez éventuellement le bâton de cannelle si vous l’avez ajouté.
- Pour vérifier la consistance de la confiture, déposez une petite quantité sur une assiette froide. Si elle se fige et ne coule pas, la confiture est prête.
- Retirez la casserole du feu et laissez la confiture reposer pendant quelques minutes.
- Versez la confiture chaude dans des bocaux stérilisés et scellez-les hermétiquement.
- Laissez les bocaux refroidir à température ambiante, puis conservez-les au réfrigérateur.
Bonne dégustation !