L’un de nos premiers coups de cœur lors de l’achat de notre maison ? Un olivier. 🌿 Allez savoir pourquoi, mais Ben s’est toujours dit que s’il ne devait planter qu’un seul arbre dans le jardin, ce serait celui-là. Dans sa version “bonsaï”, évidemment — oui, oui, ça existe ! L’olivier peut être taillé et cultivé comme un véritable bonsaï méditerranéen, et le résultat est souvent bluffant. Mais notre terrain n’étant pas bien grand, le choix de son emplacement s’est avéré plus compliqué que prévu. Une question s’est alors imposée : à quelle distance planter un olivier de la maison pour éviter tout risque à long terme ? Racines, fondations, canalisations, humidité… On a creusé la question (sans mauvais jeu de mot 😄), en croisant les infos techniques, les retours de forums et les conseils de pros.
Croissance de l’olivier : un arbre lent… mais qui prend de la place
Quand on plante un petit olivier, surtout en pot de 10 ou 30 L, on a souvent du mal à imaginer ce qu’il deviendra dans 10, 20 ou 30 ans.
Et pourtant :
- L’olivier est un arbre à croissance lente, surtout les premières années.
- Mais à maturité, il peut atteindre 4 à 6 mètres de haut, et autant en largeur si on le laisse pousser naturellement.
- Son port s’élargit avec l’âge, surtout sans taille structurée.
🌿 Que vous achetiez un sujet déjà bien développé ou un jeune plant, son évolution doit être anticipée. Cela évite les mauvaises surprises : taille trop sévère, gêne visuelle ou, pire, nécessité de le déplacer.
Quelle distance respecter entre un olivier et un mur ?
👉 Distance recommandée : au moins 3 mètres
C’est la règle d’or à retenir si vous plantez un olivier près d’une maison, d’un muret ou d’une clôture.
Pourquoi ?
- Pour laisser de la place à sa ramure, qui peut atteindre 5 à 6 mètres de diamètre à maturité
- Pour garantir une bonne circulation de l’air, indispensable à sa santé
- Et pour préserver un minimum d’espace au niveau des racines, même si elles restent peu profondes
🌿 À retenir : L’olivier ne présente pas de risques majeurs pour les fondations, mais ses dimensions adultes doivent être anticipées. Ce n’est pas un petit arbuste : c’est un arbre, lent mais robuste, qui s’installe pour longtemps.
Le système racinaire de l’olivier : y a-t-il vraiment un risque pour la maison ou la terrasse ?
Bonne nouvelle : l’olivier n’a pas de racines invasives. Contrairement au figuier ou au saule, il développe un système racinaire latéral et superficiel, généralement situé entre 50 et 80 cm de profondeur. Il ne va donc pas percer vos fondations bétonnées.
👉 Pas de danger si votre maison repose sur une dalle béton ou des fondations bien réalisées.
En revanche, certains aménagements peuvent souffrir avec le temps :
- sol meuble ou mal compacté,
- terrasse en bois posée sur plots légers,
- canalisation peu enterrée ou regard mal étanchéifié,
- plantation trop proche (moins de 1 m).
Dans ces cas, les racines, en cherchant l’humidité ou simplement de l’espace, peuvent finir par exercer une pression.
💬 Témoignage : “On avait planté un petit olivier à 80 cm de notre terrasse bois, sans trop réfléchir. Quinze ans plus tard, elle était légèrement soulevée et gondolée sur un côté.”
🧠 Astuce utile : Avant de planter, regardez des photos d’oliviers adultes ou observez-en dans un parc. Leur envergure est souvent largement sous-estimée, surtout quand on les achète en petit pot !

Peut-on planter un olivier en bac ? Et pour combien de temps ?
Absolument ! Même des oliviers centenaires peuvent s’épanouir en bac, à condition de respecter quelques règles de base.
Pourquoi choisir un bac ?
Si vous ne disposez pas de suffisamment de recul pour planter votre olivier à 3 mètres d’un mur ou d’une limite de propriété, la culture en bac est une excellente alternative. C’est également une solution idéale si vous vivez en zone froide, car elle permet de protéger l’arbre en hiver, voire de le rentrer dans un espace abrité en cas de gel. Autre avantage : le bac offre un meilleur contrôle sur la croissance de l’olivier et vous permet de le déplacer plus facilement si nécessaire.
Quelques précautions :
- Choisir un grand bac bien drainé
- Protéger en hiver si la température descend sous les –5 °C
- Prévoir un rempotage tous les 3 à 5 ans pour éviter l’étouffement des racines
À savoir : L’olivier en bac peut être une solution temporaire ou durable, mais il demandera un peu plus d’attention qu’en pleine terre.
Que dit la loi ? Distances légales à respecter entre un arbre (comme un olivier) et la limite de propriété
Avant même de sortir la pelle, un petit détour par le Code civil s’impose !
Selon l’article 671 :
- Si l’arbre mesure moins de 2 mètres de haut → il doit être planté à minimum 50 cm de la limite de propriété
- S’il dépasse 2 mètres de hauteur → il faut respecter au moins 2 mètres de distance
Attention car ces règles peuvent être modifiées par le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune. Certaines mairies imposent des distances plus strictes, surtout en zone urbaine dense. Pensez donc à bien vérifier auprès de votre mairie ou sur le site Géoportail de l’urbanisme avant de planter, surtout si votre olivier est destiné à devenir majestueux
Besoins de l’olivier : les autres point à anticiper avant de planter
L’olivier est certes un arbre robuste et décoratif, mais il a quelques exigences bien précises. Le connaître un minimum permet de le planter au bon endroit… pour longtemps !
Exposition idéale : plein soleil obligatoire
L’olivier est un méditerranéen pur jus. Il a besoin d’au moins 6 à 8 heures de soleil par jour pour s’épanouir et produire des feuilles (et des olives, si c’est le but). Une exposition plein sud est donc fortement conseillée, surtout dans les régions au nord de la Loire.
Sol : bien drainé, pauvre, et sans excès d’humidité
- L’olivier n’aime pas les terres argileuses ou compactes qui retiennent l’eau.
- Il préfère les sols secs, caillouteux voire pauvres, mais bien drainés.
- Si votre sol est lourd, un lit de graviers au fond du trou de plantation et un apport de sable peuvent améliorer les choses.
💡 À éviter absolument : planter au fond d’un jardin encaissé ou proche d’un point bas qui reste humide en hiver.
Variétés : toutes ne se valent pas
Il existe de nombreuses variétés d’oliviers, avec des développements différents :
- Olea europaea ‘Cipressino’ : port élancé, parfait pour les petits jardins
- ‘Picholine’, ‘Aglandau’, ‘Lucques’ : variétés fruitières classiques, à port plus large
- ‘Bonsai’ d’extérieur ou formes en nuage : souvent taillés pour un aspect compact, mais demandent un peu plus d’entretien