La sécurité a toujours été un sujet important pour moi. Il faut dire qu’un cambriolage vécu dans ma jeunesse m’a marquée et probablement rendue un peu parano dès qu’il est question de portes et de verrous… Alors forcément, quand on a rénové notre maison et qu’il a fallu choisir une nouvelle porte d’entrée, je me suis posé mille questions. Quelle serrure choisir ? Laquelle est vraiment fiable ? Est-ce qu’un modèle électronique vaut mieux qu’un système classique ? Bref, je suis tombée dans un véritable labyrinthe de choix techniques et de vocabulaire !
Parce qu’en réalité, on parle souvent de “types de serrures”, mais ce terme peut désigner plusieurs choses : le mode de pose, le système de verrouillage ou le niveau de sécurité. J’ai décidé de vous faire une série d’articles sur ce sujet, et nous allons commencer par explorer les différents types de serrures selon leur pose, car c’est souvent le premier point qu’on rencontre.
Les types de pose : comment la serrure est-elle fixée à la porte ?
Quand on choisit une serrure, la première chose à vérifier, c’est comment elle s’installe sur la porte. C’est ce qu’on appelle le type de pose. J’avoue que la première fois que j’ai entendu “serrure à larder” ou “carénée”, j’ai haussé les sourcils. Mais finalement, les différences sont assez simples à comprendre. Voici les principales :
La serrure en applique
C’est la version la plus visible de toutes : le mécanisme est fixé directement sur la porte, et parfois même sur le cadre. On la retrouve souvent sur les portails, les portes de service ou dans les maisons anciennes.
Son grand avantage ? Elle ne nécessite aucune découpe dans la porte. Contrairement à une serrure encastrée, il n’y a pas besoin de creuser ou de percer dans l’épaisseur du bois, ce qui la rend beaucoup plus simple à poser, même en rénovation. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’a choisie dans notre ancien appartement : la porte était un peu abîmée, et ce type de serrure s’y prêtait parfaitement.
Dans notre cas, nous avons pu compter sur l’expertise d’un artisan certifié, serrureriesaintevictoire.com, qui nous a accompagné pour choisir un modèle sûr, sans compromis sur la sécurité. Après, il faut savoir qu’elle est moins discrète, et côté esthétique, il faut reconnaître qu’elle a un petit côté “industriel” qui ne plaît pas à tout le monde.
La serrure à encastrer (ou à larder / à mortaiser)
C’est le type de serrure qu’on voit le plus souvent aujourd’hui, notamment sur les portes d’entrée modernes. Contrairement à la serrure en applique, elle est insérée dans l’épaisseur même de la porte, ce qui la rend invisible une fois installée – seuls la poignée et le cylindre dépassent. C’est cette discrétion qui fait son charme. Esthétiquement, elle passe inaperçue, et elle est souvent compatible avec des systèmes de verrouillage multipoints.
Ce type de pose demande un peu plus de travail : il faut creuser une cavité dans la porte, ce qui n’est pas toujours évident si tu bricoles toi-même. Et bien sûr, la porte doit être suffisamment épaisse et en bon état pour l’accueillir.
Dans notre cas, c’est ce qu’on a choisi pour la nouvelle porte d’entrée. Elle était neuve, bien droite, donc parfaite pour une serrure à encastrer. On en a profité pour installer une version multipoints bien costaude !

La serrure carénée
La serrure carénée, c’est un peu l’évolution haut de gamme de la serrure en applique. Elle fonctionne sur le même principe (pose en surface), mais tout le mécanisme est dissimulé dans un coffre vertical qui longe la porte. Ce coffre abrite aussi les tringles qui permettent d’actionner plusieurs points de verrouillage en même temps, souvent en haut et en bas de la porte. C’est pour ça qu’elle est souvent utilisée avec des portes blindées ou dans des logements très sécurisés.
Visuellement, elle est plus élégante qu’une serrure en applique classique, tout en offrant un excellent niveau de sécurité.
Et dans les cas particuliers…
Il existe aussi des formes de pose plus spécifiques, qu’on croise dans des situations bien précises, mais qui valent la peine d’être mentionnées :
- La serrure tubulaire : intégrée dans une poignée ronde, on la retrouve souvent sur les portes de WC ou de chambres, avec un simple bouton poussoir à l’intérieur.
- La serrure à visser : posée en surface comme une applique, mais surtout utilisée sur des meubles métalliques, armoires ou portes fines.
- Le cadenas : ce n’est pas vraiment une serrure de porte, mais c’est quand même un système de verrouillage courant, notamment sur des casiers de ski, des abris de jardin ou des portails provisoires.
Ces systèmes sont moins répandus dans l’habitat, mais ils montrent bien à quel point la notion de “serrure” couvre un champ très large !
Et côté sécurité, qu’est-ce qui compte vraiment ?
C’est la question que je me suis posée en creusant le sujet : est-ce qu’une serrure en applique est forcément moins sûre qu’une serrure encastrée ? Spoiler : pas toujours. En réalité, le type de pose n’est qu’un critère parmi d’autres. Ce qui joue vraiment, ce sont :
- la certification A2P, qui garantit un certain niveau de résistance à l’effraction, avec des étoiles selon le temps de résistance ;
- le type de verrouillage (monopoint ou multipoints) ;
- la qualité du cylindre, certains étant anti-perçage, anti-crochetage, etc.
C’est vrai que les serrures en applique d’entrée de gamme sont souvent plus simples, donc moins sécurisées. Mais il existe aussi des modèles en applique multipoints, très solides, parfois même certifiés A2P. A2P est un label délivré par le CNPP, un organisme indépendant reconnu par les assurances.
La moralité ? Ce n’est pas le type de pose qui fait la sécurité, mais le choix du bon modèle. Et c’est surtout ça qu’il faut retenir quand on veut vraiment protéger son logement. Pour aller plus loin, je conseille de se pencher sur les modes de verrouillage (clé, code, carte, électronique…) et les systèmes multipoints, parfois exigés par certaines assurances. Cela pourrait faire l’objet d’un autre article !